What about me ?

Bouts de papier, bouts de plastique, tickets divers et avariés, bouts d’histoires passées et à venir…Tout est bon à re-garder pour Armel Toucour qui découvre les joies du dé-collage bien avant ceux du collage : c’est en arrachant des bouts de papier peint de sa chambre d’enfant, qu’elle connaît ses premiers émois artistiques. Partie de la presse où elle apprend son métier de graphiste, elle traverse les univers sans jamais s’y attacher et c’est avec son tube de colle et son unique pinceau qu’elle remplit le sien. Un univers de papier où tout se déchire, se colle, se recycle et désormais s’attire.

COLLAGISTE ?

« L’art du collage est une technique de création artistique qui consiste à organiser une création plastique non en fonction des lois de la représentation (usuelle) mais par la combinaison d’éléments séparés de toute nature et de toute logique dont l’unité se fait par juxtaposition progressive. »

Inclassable et méconnu, cet art ne trouve sa place dans les courants artistiques qu’en terme de « période ». Tous les peintres connus, reconnus ou inconnus ont eu leur « période collage ». Le dadaïsme a permis de replacer cet art dans un véritable courant mais force est de constater qu’il est difficile de faire exister ces « juxtapositions » au delà d’une simple « période ».

Le collagiste ne serait-il qu’un médiocre dessinateur qui, incapable de reproduire une figure au crayon, vole des bouts d’image et les assemble au détriment de la perspective et de la logique pour reconstituer une figure hasardeuse ?

Se prend-il pour Dieu à vouloir recréer sa propre image de l’homme ? Un homme fait de bric et de broc, de lèvres charnues et de corps monstrueux ?

Pour qui se prend-t-il ce collagiste à associer des objets et des figures dans le déni total de la réalité ? Quel orgueil le pousse à juxtaposer des créatures mi-homme, mi femme mi-thique, mi-raisin ?

De quelle prétention s’est-il habillée pour déchirer les sacro-saintes images de la publicité et ainsi détruire les règles socialo-consumméristes porteuses de diktat de normalité ?

Quel mal le ronge pour ainsi user et abuser de coups de ciseaux vengeurs ? De quelle addiction est-il atteint pour s’ennivrer lui même à coups de litron de colle ?

Une en-vie, un besoin vital, de recréer un monde en toute utopie. Entre ciel et et terre. le (la, in case of) collagiste choisit le ciel et le recyclage. « Il fait toujours beau au dessus des nuages ».

 

Scraps of paper, bits of plastic, various and sundry tickets, fragments of stories past and future… Everything is worth keeping for Armel Toucour, who discovers the joys of « un-collaging » long before those of collaging: it’s by tearing off pieces of wallpaper from her childhood bedroom that she experiences her first artistic thrills. Starting in the press where she learns her trade as a graphic designer, she moves through different worlds without ever getting attached to them, and it’s with her glue stick and single brush that she fills her own. A paper universe where everything tears, sticks, recycles, and now attracts.

COLLAGIST?

“Collage art is a creative technique that involves organizing a visual creation not according to the laws of (usual) representation but by combining separate elements of all kinds and logic, unified by progressive juxtaposition.”

Unclassifiable and little-known, this art finds its place in artistic movements only as a “period.” All famous, recognized, or unknown painters have had their “collage period.” Dadaism helped to re-establish this art within a genuine movement, but it is hard to sustain these “juxtapositions” beyond a simple “period.”

Is the collagist merely a mediocre draftsman who, unable to reproduce a figure with a pencil, steals bits of images and assembles them at the expense of perspective and logic to reconstruct a haphazard figure?

Does the collagist consider themselves a god, trying to recreate their own image of man? A man made of odds and ends, with full lips and monstrous bodies?

Who does this collagist think they are, combining objects and figures in total denial of reality? What arrogance drives them to juxtapose creatures that are half-human, half-fantastic, half-man, half-grape?

What pretension allows them to tear up the sacrosanct images of advertising, thereby destroying the socio-consumerist rules that dictate normality?

What malady eats at them to make them use and abuse the scissors so vengefully? What addiction makes them intoxicate themselves with liters of glue?

A craving, a vital need, to recreate a world in total utopia. Between heaven and earth. The collagist chooses the sky and recycling. “It’s always sunny above the clouds.”

In & Out

#In. Un espace, un univers réduit à l’atelier . Des papiers, des affiches, des vieux bouquins… de la lumière. Si on dit que l’intérieur d’une maison est le reflet de sa propre intériorité (« chez-soi ») , j’ai un peu de boulot de dépoussiérage à faire. Des vieux trucs mais bien rangés où tout est mélangé ici, date, lieux, tableau… on n’est pas à une contradiction prêt.

#Out. Le dehors où il fait bon aller : s’y promener, s’y cogner, s’en inspirer pour ne pas se recroqueviller sur ses certitudes. En avant mauvaise troupe ! Avec Tag bien sur.

Les images arrivent….

EDITO Aout 2024

Voila j’ai refait mon site -et je ne compte pas le nombre de fois où j’ai repris les commandes de mon wordpress, excellent exercice, au demeurant, pour savoir où on en est dans le processus de visibilité. Pour la petite histoire, J’avais fait mon premier site en flash (pour ceux à qui cela rappelle quelque chose). Qu’est ce que je me suis amusée à faire ça ! : des trucs qui bougent dans tous les coins, un avion qui décolle au passage de la souris, des lettres qui pleuvent à un click, et des animations en-veux-tu-en-voila. Bon c’était un peu lourd à charger tout ça. Le flashplayer a disparu. Et voila que les sites ont pris alors le chemin de tous se ressembler. On savait que le web passait à une vitesse supérieure : fini le bidouillage, les amis. Les mecs se sont dit : ok vous vous êtes bien amusé, vous avez été créatif, on vous a bien rendu addict.. et bien stop, on va faire dans l’optimisation, l’automatisation, le développement et le HTTTMMLLL. Bref, je ne suis pas du genre « c’était mieux avant ». C’était juste plus drôle. J’ai donc, ici rassemblé et fait du ménage dans mes images, dans mes collages. Il manque des textes, des dimensions, des histoires. mais le mieux n’est-il pas l’ennemi du bien ? Et sinon, deux expositions collectives en Octobre, l’une à La Rochelle, l’autre à la Galerie Vivienne à Paris, Allez au boulot. Bonne rentrée à tous.